Voici une section où seront stockés tous les dossiers qui seront compilés par les membres de L'Insomniaque, n'hésitez-pas à y mettre du vôtre!
Note: Cette section du guide est relativement obsolète depuis que nous avons introduit les filtres. Par contre, nous la conservons sur le site comme aide pour ceux et celles qui souhaiteraient en connaître un peu plus sur le langage HTML.
Les soumissions au journal sont effectuées en envoyant du texte seulement. Mais il est également possible d'introduire certains formats de caractères (e.g. gras ou italique), d'ajouter des hyperliens, de créer des listes, etc.
Drupal permet en effet aux utilisateurs d'introduire certains marqueurs HTML dans leurs soumissions. La liste des marqueurs HTML permis est affichée dans la fenêtre de soumission.
Cette section du guide est destinée à expliquer les principes de base du HTML et à montrer des exemples pratiques d'utilisation des étiquettes HTML pour réaliser différents formatages.
Le HTML ("Hyper Text Markup Language") est le langage le plus couramment utilisé pour créer des pages web. C'est un langage très simple et en même temps très versatile. L'intérêt d'utiliser le HTML dans ses soumissions au journal est de s'approprier les éléments de base d'un traitement de texte. Par exemple, il est possible d'ajouter des caractères gras ou des hyperliens et ce, très facilement.
Le HTML peut contenir trois catégories d'éléments:
Les caractères spéciaux sont des caractères qui ne font pas parti du standard ASCII. Ils sont représentés par une éperluette (&) suivi d'un certain code, suivi d'un point-virgule. Une liste exhaustive des caractères disponibles peut être trouvée ici.
Les étiquettes permettent de formater le texte. C'est grâce à ces étiquettes qu'il est possible de mettre des sections de texte en gras ou en italique et de créer des hyperliens. Elles ont généralement le format suivant:
<code [option1=valeur1] [option2=valeur2] ...>code html</code>
Note: Certaines étiquettes ne requièrent pas de balise "fermante" </code>.
Note: Pour les gens intéressés à en savoir plus, nous suggérons de consulter les sites suivants:
Le HTML permet de formater du texte, par exemple, d'écrire des caractères gras, italiques, ou soulignés. Toutes les étiquettes de formatage se présentent de la façon suivante:
<code>TEXTE</code>
Voici quelques exemples d'étiquettes de formatage qui peuvent être utilisées dans les soumissions au journal.
Format de caractère Étiquette Exemple Résultat Gras b J'ai un <b>gros</b> scoop! J'ai un gros scoop! Italique i L'<i>homo sapiens</i> est en voie de disparition. L'homo sapiens est en voie de disparition. Souligné u J'aimerais <u>souligner</u> cet événement. J'aimerais souligner cet événement. Fort strong Ce style est <strong>musclé</strong>!!! Ce style est musclé!!! Emphase em Ce style met en <em>évidence</em> un élément important. Ce style met en évidence un élément important.
Il peut être intéressant d'ajouter des titres et des sous-titres à l'intérieur des soumissions. Le HTML définit six "niveaux" de titres.
Les titres sont exprimés par les étiquettes <h1>, <h2>, ..., <h6>. Le tableau suivant présente des exemples:
Étiquette Exemple Résultat h1 <h1>Titre 1</h1>
h2 <h2>Titre 2</h2>
h3 <h3>Titre 3</h3>
h4 <h4>Titre 4</h4>
h5 <h5>Titre 5</h5>
h6 <h6>Titre 6</h6>
Un lien HTML est défini par l'expression générale suivante:
<a href="adresse">texte du lien</a>
Par exemple, l'expression:
<a href="http://inso.ath.cx">L'Insomniaque</a> est mon magazine électronique préféré.
produit le résultat suivant:
L'Insomniaque est mon magazine électronique préféré.
Il existe un autre mécanisme, plus simple, pour référer à des noeuds à l'intérieur du journal. L'expression générale est:
[[sujet du noeud|texte du lien]]
Note: Ceci n'est pas du HTML et ne fonctionne que pour des liens à l'intérieur du journal.
Ainsi, si je souhaite avoir un lien vers la page que vous consultez présentement, je peux écrire:
[[Hyperliens|Un lien vers cette page]]
Ceci produit le résultat suivant:
Un lien vers cette page
Il est possible de créer facilement des listes. Une liste a la structure suivante:
<code>
[<li>item1]
[<li>item2]
...
</code>
Note: Les items peuvent être eux-mêmes des listes; ces dernières se présenteront alors comme des sous-listes.
Il y a deux types de listes: les listes ordonnées et les listes désordonnées. La différence est que les listes ordonnées sont numérotées.
Type de listeÉtiquetteExempleRésultat
OrdonnéeolUne liste ordonnée:
<ol>
<li>Item 1
<li>Item 2
<li>Item 3
</ol>Une liste ordonnée:
Sans être une "doctrine" directement fondatrice du journal, l'anarchisme est sous-jacent à plusieurs principes directeurs de L'Insomniaque: auto-gestion, absence de hiérarchie dans les décisions, gestion, communication et participation de tous. C'est pourquoi nous ouvrons ici un dossier tentant de regrouper les textes inspirés, décrivant ou découlant de l'Anarchisme.
Liens externes:
Un échantillon de la discussion qui a mené à créer ce dossier:
From: Mathieu Petit-Clair...question de faire un résumé, j'ai fait un peu de "cut-'n-paste" de vos messages... (ma réponse suit) :
Le lun 15/12/2003 à 14:54, peregrintouque a écrit : > > Ma toute aussi humble opinion ressemble pas mal à celle de Mathieu... > même si je ne crois pas que "cacher" nos opinions réelles soit bien non > plus, parce que ça peut mener à infantiliser les lecteurs ("ils ne sont > pas prêts à entendre ça"), mais je ne crois pas que c'est ce qu'on fait, > et je ne crois pas que c'est ce que Mathieu pense non plus.
Le lun 15/12/2003 à 14:53, The Anarcat a écrit : > > Moi, évidemment, ça me dérange pas beaucoup non plus... Le A comme il > est là apparaît comme un graffiti, je trouve ça intéressant. Mais > comme dit mathieu, ça peut repousser du monde, parce que plusieurs ont > de mauvais préjugés. Pourquoi ne pas combattre ces préjugés, > justement? :) Est-ce que l'on veut être mainstream? Est-ce que l'on > sait exactement quelle sera l'impression de la plupart des gens? > Etc...
Je crois qu'on est les trois d'accord sur certaines choses : il ne faut pas cacher nos opinions ET le journal peut avoir une influence sur les réflexion des gens.
Si c'est important, on pourrait faire un bloc, sur le côté, avec le A en évidence et un lien vers un dossier sur l'anarchisme, ou vers les articles sur le sujet. ...peut-être même vers la présente discussion pour expliquer "nos doutes et nos raisons"... (?)
Par contre, je pense que - peu importe ce que les gens sont prêt ou pas à entendre - le symbole du A a une signification qui ne se limite pas à notre conception de l'anarchisme.
...même conclusion qu'avant :
On Mon Dec 15, 2003 at 02:27:44PM -0500, Mathieu Petit-Clair wrote: > > Finalement, ça ne me dérange pas qu'il y ait un A encerclé sur la page, > juste pas dans la bannière en haut... ! :) ...parce que d'un autre > côté, un journal "sérieux" qui s'affiche comme anarchiste, ça peut aider > à faire réfléchir les gens sur l'anarchisme et ça selon moi, c'est une > bonne chose.
...juste pas dans la bannière d'en haut, mais oui, c'est important pour nous, alors qu'on l'explique!
Et le début de la discussion:
From: Ze Dave Subject: Re: [inso-interne] ein autre logo!Bon. Va pour le I, mais pour le A, j'ai toujours une réticence. Je sais que les absent ont tort, mais j'aimerais avoir l'opinion de tous à ce sujet. Je sais Antoine qu'on n'a pas beaucoup de temps et que je critique peut-être sur une banalité. Mais je crois que ca peut avoir un certain effet sur nos lecteurs et collaborateur. Enfin, si tout le monde est d'accord, je vais me ralier à la majorité, mais j'aurai du moins protesté ;O)
ZeDave
On Tue Dec 09, 2003 at 12:54:03PM -0500, Ze Dave wrote: > Heu... Question à tous: Depuis quand l'Insomniaque a-t-il un halo autour > du I et un A anarchiste? Vous trouvez pas que c'est manquer de > neutralité? En fait, pour le A anar parce que le halo, je comprend pas du > tout sa signification. D'ailleurs, j'aimerais bien qu'on me l'explique.
Bon.. C'est que tu n'as pas été présent au dernier meeting.
Ça fait pas mal de temps qu'un logo similaire est sur le serveur de test. En fait, depuis que le nouveau thème est en démonstration, le nouveau logo est là aussi.
Le cercle autour du point du I a (ou peut avoir) plusieurs significations. Ça fait un peut "émetteur radio", et ça reprend aussi l'oeil éveillé (certains dirons "cerné") du hibou.
Pour le A, je me doutais bien que quelqu'un dirait quelque chose. Au dernier meeting, je l'ai même souligné, et personne n'a protesté. C'est évident que ça manque de "neutralité", et je trouve ça très bien comme ça. Quelqu'un avait même proposé de mettre le A en rouge, pour rajouter de la vie.
Maintenant, le nouveau thème a été approuvé en meeting, à moins que je me trompe, et anyways, à moins que quelqu'un se grouille le cul pour en faire un ou pour en trouver un, c'est le seul qu'on a.
Voilà,
A.
Le tout étant relié aux discussions sur l'adoption du nouveau thème où la bannière était inspirée d'un croquis de Michèle.
Un répertoire qui se voudra un inventaire le plus exhaustif possible sur les arrestations et les différents actes de répression commis par notre gouvernement contre les mouvements sociaux et les individus qui les créent.
Des resources pertinentes:
Voici la liste de nos dossiers.
Les Journées Contre la Brutalité Policière à Montréal ont une longue histoire de répression gratuite de la part du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) pour des raisons évidentes.
Elles méritent donc leur propre section.
Le 15 mars 2000: 112 arrestations arbitraires au centre-ville. La casse s'était produite contre de McDos (après que la manif eut été dissoute) et le poste de quartier 19.
Le 15 mars 2002: 371 arrêtés (presque la totalité de la manif), après une manifestation pratiquement sans casse (2 graffitis et une vitre brisée).
Le 1er mai 2000, une manifestation anarchiste des travailleurs débarque au sommet du ghetto de Westmount, pour dénoncer les riches directement dans leur douillet confort. Au moment de débarquer des autobus, les manifestants sont déjà encerclés de policiers anti-émeute et n'ont d'autre choix que de s'enfuir en dévalant le flanc de la montagne.
157 personnes (dont 11 mineurs, si ma mémoire est bonne) seront arrêtés après une marche d'environ 10 minutes. Les manifestants passeront plusieurs heures dans des autobus, les mains attachées derrière le dos avec des "Tie-Wrap", des attaches de plastiques aux rebords pointus, souvent trop serrés, les policiers refusant d'ailleurs les demandes des détenus à soulager leurs besoins primaires (toilette, eau, etc). Les charges? Attroupement illégal, troubler la paix et méfait, les policiers prétendant que les manifestants aurait fait deux (2!) graffitis au cours de la manifestation. Le procès a avorté seulement récemment après que la majeure partie des arrêtés ait pris des arrangements hors-cours.
Un article du COBP nous donne une bonne vue d'ensemble pour nous permettre de dénouer cet imbroglio juridique. Le COBP a d'ailleurs un cobp/calendrier-texte-1MAI2000-LA-SAGA-JUDICIAIRE.html">dossier étoffé des procédures juridiques qui ont suivi les accusés pendant presque 3 ans.
Le sommet des amériques d'avril 2001, où plus de 400 arrestations ont été opérées dans une ville de Québec dans un état de guerre civile et de loi martiale.
Comptes rendus publiés dans L'Insomniaque:
66 personnes qui ont vu leurs droits civiques les plus primaires suspendus alors qu'ils ont été arrêtés simplement alors qu'ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment: la fin d'une manifestation contre les contrats d'exclusivité de Coke que l'UQAM tentait de passer. Plusieurs passants innocents n'ayant rien à voir avec la manifestation sont arrêtés, détenus et inculpés d'attroupement illégal. Des arrangements hors-cours sont fait avec les accusés pour des contraventions municipales d'environ 100$. Une nouvelle stratégie est donc mise en place: les flics peuvent arrêter qui ils veulent, la plupart du temps la lourdeur des procédures empêche les victimes de se faire justice.
Le 26 avril 2002, lors d'une manifestation qui devait avoir lieu contre une réunion du G8 à Montréal, la police a encerclé un rassemblement de plusieurs centaines de personnes avant même que la manifestation commence, alors que les gens prononcaient des discours et dégustaient un frugal repas.
Dans ce cas-ci, des constats d'infraction pour attroupement illégal ont été délivré à une bonne partie de la foule, tandis que le reste ont simplement été débarqué plus loin dans la ville. L'objectif était ici donc de simplement briser la manifestation.
Michel Sarrazin, le directeur du SPVM, est allé à la télé le lendemain pour expliquer le geste de ses troupes. Il a apporté des "pièces à convictions" (qu'il touchait avec ses doigts nus, notez bien): des boules de billards, des briques, un bouteille d'eau de javel coupée en deux, etc. Les policiers sont allés jusqu'à fouiller les poubelles pour fabriquer des preuves (j'en ai des photos). Le procès des innocents s'est donc fait à TQS (je crois), avec des preuves douteuses. Les médias étaient plus qu'heureux de collaborer au salissage politique de la manifestation, qui encore une fois, n'a jamais pu avoir lieu.
En cette semaine du mois de Juin, quelques 342 arrestation (238 selon la police, j'espère qu'ils ont pas oublié les 104 autres dans un cachot quelquepart) sont faites à des lieues du périmètre de sécurité et de l'endroit de dispersion de la manif, et quelques heures même après la dispersion. 342 personnes dont la seule erreur aura été d'avoir été sur la rue St-Laurent après une manifestation contre l'OMC.
Articles reliés:
On entend de plus en plus parler dans les médias des logiciels libres, de Linux et du mouvement "Open source". Pourtant, ce concept n'est pas nouveau: bien que Linux ne soit apparu qu'en 1990, des logiciels distribués sous licence ouverte existent depuis le début des années 80.
Ce dossier est un texte de vulgarisation à l'intention des néophytes en matière de logiciels libres. Il tente de démystifier ce concept qui apparaît, au premier abord, un peu obscur. De cette façon, nous espérons familiariser la population avec les avantages des logiciels libres.
Autres pages à propos du monde des logiciels libres :
Pour la plupart des gens qui n'oeuvrent pas dans le domaine de la programmation, le logiciel libre est un concept soit totalement inconnu, soit totalement incompris. Pourtant, les logiciels libres existent depuis le début des années 80. Pour certaines applications, ils prennent une part importante du marché. Par exemple, le serveur web qui roule plus de 50% des sites web dans le monde, Apache, possède une license libre.
La grande majorité des logiciels disponibles à l'heure actuelle sur le marché ont une license non-libre, aussi appelée license propriétaire. Ce type de license protège les droits d'auteur de la compagnie qui a produit le logiciel. La copie du logiciel est formellement interdite.
Tous les logiciels sont définis à l'aide d'un langage de programmation: c'est ce que l'on appele le code source d'un logiciel[1]. En gros, le code source est un peu la "recette" du logiciel. Et la grande majorité des compagnies logiciel préfèrent garder le secret de leur recette.
Le logiciel libre s'oppose radicalement à ce modèle. L'idée vient du fait qu'il existe une différence fondamentale entre le logiciel et les marchandises "physiques" comme les voitures, les souliers et les ordinateurs. C'est qu'une fois programmé, un logiciel peut être copié plusieurs fois pour un prix dérisoire. De plus, garder le code "secret" (ou "fermé") oblige les créateurs de logiciels à tout reprendre du début à chaque fois, ce qui constitue une sérieuse perte de temps et de ressources pour la société.
Enfin, un logiciel à code "fermé", c'est un peu comme une voiture dont on ne pourrait ouvrir le capot: dès qu'il y aurait un problème, on devrait faire affaire directement avec le fabriquant. En conservant secret la mécanique de la voiture, ce dernier s'assurerait un monopole sur la maintenance; on ne pourrait ni réparer soi-même sa voiture (même si on sait comment), ni l'emmener chez son cousin, qui est garagiste. Cela paraît étrange? C'est pourtant la norme actuellement dans l'industrie du logiciel.
En reconnaissant que le logiciel est d'une nature différente, les pionniers du logiciel libre ont eu une idée exceptionnelle qui s'articule autour des principes suivants:
Ce concept tout à fait révolutionnaire s'intègre pourtant tout à fait bien dans un système de marché. Car libre ne veut pas dire gratuit. Même si le code source (et par extension, le logiciel) est disponible gratuitement, il ne vient avec aucune garantie. Il est tout à fait possible de faire payer pour le service de soutien ou pour un CD-Rom avec une belle petite boîte et un manuel d'instructions. Plusieurs projets libres fonctionnent également en partie grâce à des dons.
Le concept de logiciel libre ramène simplement les choses à la normale. Les idées sont là pour être partagées et tenter d'en faire des objets de propriété est non seulement illogique mais antiproductif. En 1813, Thomas Jefferson, l'un des pères de la constitution américaine, écrivait en ces mots à l'un de ses correspondants:
He who receives an idea from me, receives instruction himself without lessening mine; as he who lights his taper at mine, receives light without darkening me. That ideas should freely spread from one to another over the globe, for the moral and mutual instruction of man, and improvement of his condition, seems to have been peculiarly and benevolently designed by nature, when she made them, like fire, expansible over all space, without lessening their density in any point, and like the air in which we breathe, move, and have our physical being, incapable of confinement or exclusive appropriation. Inventions then cannot, in nature, be a subject of property.[2]
--
[1] Par exemple, la page que vous consultez présentement est écrite dans un langage appelé le HTML. Vous pouvez voir son code en sélectionnant l'option "Page Source" dans le menu "View" de votre logiciel. Vous n'y comprenez rien? Normal, si vous n'êtes par programmeur! Mais vous pouvez vous instruire en consultant notre Mini-tutoriel HTML.
[2]
Celui qui reçoit une idée de moi, s'instruit sans diminuer mon instruction ; tout comme celui qui allume sa bougie à la mienne, reçoit la lumière sans m'obscurcir. Le fait que les idées doivent se répandre librement à travers le globe, pour l'instruction morale et mutuelle de l'homme, et pour l'amélioration de son état, semble avoir été singulièrement conçu par la nature bienveillante, quand elle les a faites [les idées], comme le feu, extensibles au-dessus de tout espace, sans diminuer leur densité dans n'importe quel point, et comme l'air que nous respirons, où nous nous déplaçons, et où se trouve notre être physique, incapable d'être prisonnier ou d'être la propriété exlusive d'autrui. Les inventions ne peuvent pas, en nature, être sujettes à la propriété.
Richard Matthew Stallman (né à Manhattan, le 16 mars 1953) est le fondateur du mouvement pour les logiciels libres. Il est célèbre pour avoir initié le projet GNU et avoir rédigé la première licence permettant de réglementer la distribution d'un logiciel avec son code source, modifiable (un logiciel libre) : la licence publique générale GNU (GPL). Il a également inventé le concept de Copyleft ("gauche d'auteur").
Stallman fut chercheur informaticien au Massachusetts Institute of Technology (MIT), puis a créé la Free Software Foundation (FSF) en 1983. Longtemps considéré comme le chantre de l'informatique libre, son discours a progressivement paru excessif à de nombreux membres de la communauté des développeurs libres, dont Eric S. Raymond, qui créa l'Open Source Initiative.
Eric Steven Raymond est un hacker célèbre à qui l'on doit notamment la popularisation du terme "open source" par opposition à "free software". Cette divergence terminologique a pour but de souligner une divergence de vues idéologique d'avec Richard M. Stallman et la Free Software Foundation. Alors que ces derniers vantent les mérites plutôt éthiques et philosophiques des logiciels libres, Raymond vante la qualité des logiciels développés de manière libre d'un pur point de vue de la technique informatique.
Torvalds est né à Helsinki, en Finlande, le 28 décembre 1969. Il est à l'origine du système d'exploitation Linux et coordonne aujourd'hui son développement. Inspiré par le système Minix développé par Andrew S. Tanenbaum, il eut l'idée de créer un système d'exploitation qui puisse fonctionner sur son ordinateur personnel. Torvalds a développé les premières versions du système pendant son temps libre, alors qu'il étudiait à l'Université d'Helsinki en 1991.
Contrairement à la majorité des prosélytes de l'Open Source, Linus Torvalds reste relativement discret et refuse généralement de commenter les avantages et inconvénients des autres systèmes d'exploitation, comme le système Windows de Microsoft. Néanmmoins, il a parfois réagi avec force lorsque certains éditeurs de logiciels ont lancé des attaques contre le mouvement du logiciel libre.
Note: Le présent document est distribué sous licence GFDL car il utilise du texte composé sur Wikipedia.
3 novembre 1971 Le système d'exploitation UNIX TimeSharing System, version 1, voit le jour dans les laboratoires d'AT&T Bell Labs. Cette première version de UNIX est le parent de tous les systèmes d'exploitation en temps réel (l'autre choix, c'était d'y aller avec des paquets de cartes perforées ou avec des rubans magnétiques...). Le système est entre autre installé à l'université de Berkeley, où les étudiants ont accès au code et font des modifications qui mèneront, en 1977, à la première version de BSD (Berkeley System Distribution). La version courante du système d'exploitation d'Apple (Mac OS X) est basée sur Darwin, projet construit à partir de BSD.
1979 à 1981 Naissance progressive de Usenet (système qui comprend les newsgroups, qui sont consultables entre autre par Google Groups). Usenet, en permettant à des personnes réparties un peu partout sur la planète de s'écrire et d'échanger des documents, a joué un rôle crucial dans le développement des logiciels libres.
Janvier 1984 Richard Stallman, alors étudiant au MIT, rédige le manifeste GNU qui établit les principes de base du logiciel libre.
1985 Stallman fonde la Free Software Foundation, une société dévouée à la promotion et à la défense du logiciel libre.
5 octobre 1991 Linus Torvald, étudiant de deuxième année à l'Université d'Helsinsi, annonce la première version du système d'exploitation Linux. La combinaison du noyau Linux et des logiciels créés pour le projet GNU va donner "GNU/Linux" (qu'on appelle généralement seulement Linux).
Août 1993 Lancement du projet Debian, distribution de Linux qui se veut le plus libre possible.
Avril 1995 Première version d'Apache distribuée. Apache est aujourd'hui le serveur web le plus utilisé sur internet.
1997 Eric Raymond, créateur du logiciel fetchmail, publie un essai intitulé La cathédrale et le bazar qui explique en quoi le logiciel libre est non seulement viable commercialement, mais également souhaitable.
22 janvier 1998 Netscape ouvre son code. C'est la naissance du projet Mozilla.
Janvier 1998 Netcape libère le code source de son navigateur.
Août 1999 RedHat, la première compagnie commerciale offrant un système d'exploitation avec le noyau Linux, est cotée en bourse.
19 juillet 2000 Sun annonce la création de OpenOffice.org à partir du code de Star Office. La suite bureautique ouvre le marché de la bureautique à Linux.
Sources:
http://www.openknowledge.org/writing/open-source/scb/brief-open-source-history.html
Pour les gens pressé qui veulent une démonstration, essayez Knoppix. Vous n'avez qu'à télécharger le fichier et "brûler" un cdrom (c'est quand même 700 Mo!), puis à redémarrer l'ordinateur. Knoppix ne modifie pas les données de votre disque dur, ne change rien sur votre ordinateur et permet d'utiliser un système Linux complet.
Le principal problème qui se pose aux personnes qui désirent utiliser (ou essayer) un système Linux, c'est de choisir la "distribution". Il existe en effet plusieurs groupesMandrake, SuSE, Debian qui vendent des kits d'installation de Linux. Puis, il existe des systèmes libres qui ne sont pas basés sur Linux Les différents systèmes BSD et GNU/Hurd sont des exemples.... MandrakeDont le site web offre plus d'informations, et qui peut être acheté directement du site. est probablement une de celle qui est la plus simple à installer et la plus conviviale d'utilisation.
Un tel système vient avec tous les outils nécessaire à une utilisation domestique de base : logiciels de bureautique (traitement de texte, chiffrier, présentations électroniques), logiciels d'accès à internet (navigateur, programme de lecture du courrier électronique), lecteurs multimédias (pour les documents musicaux et vidéos). Des programmes plus avancés,
Quelques liens au sujet des logiciels libres:
C'est simplement parce que vous utilisez un navigateur web désuet. Puisque Internet Explorer ne supporte pas les PNG, vous visionnez une version GIF et 256 couleurs de la même image. Le problème est dû au fait que les GIF ne supportent pas la transparence, contrairement à ce que la majeure partie des gens pensent. En fait, le format GIF supporte la transparence, mais en désignant un seul pixel comme étant la couleur "transparente". Il est donc impossible d'avoir des dégradés vers n'importe quelle couleur comme il est fait dans le logo du journal.
Ainsi, si vous souhaitez voir le logo du journal comme il est censé être, vous pouvez télécharger FireFox, un navigateur basé sur le code libre de Mozilla, tous deux totalement gratuits. Les utilisateurs de windows peuvent télécharger la version 0.8.
Vous pouvez aussi voir avec quels logiciels nous testons le site dans Logiciels opérant le site.
Nous avons beaucoup discuté de l'Objectivité vs la Subjectivité sur le journal, et ceci ne transparait pas énormément directement sur le site, alors je crois qu'il est bon de regrouper les articles et discussions dans ce dossier.
Les discussions se sont amorcées dans les commentaires de l'article Éditorialisme dans les textes non-éditoriaux des médias écrits, pour se poursuivre dans le défunt forum sous le thème Objectivité vs subjectivité. Un résumé et rétrospective devront être faites de ces textes.
Notez aussi le texte Ayn Rand : la philosophie de l'Objectivisme, qui est partiellement relié au débat, mais mets en lumière la philosophie obscure de l'Objectivisme.
Finalement, un dernier texte d'intérêt est une critique: Le mythe de la neutralité de l'outil technologique.
Dans ce dossier, Martin Trudeau nous présentera la politique de l'Oncle Sam à travers son évolution historique.
Pour comprendre le fonctionnement du gouvernement américain d'aujourd'hui, il est nécessaire de retourner en arrière jusqu'à la Révolution américaine et la signature de la Constitution. Nous pourrons alors y voir la logique derrière la Constitution, ses Amendements, et sa Charte des Droits. Alors revenons en arrière, quelques années avant la Déclaration d'Indépendance de 1776.
À cette époque, les 13 colonies qui formeront les 13 premiers États sont en réalité treize fiefs indépendants, chacun sous l'autorité d'un Gouverneur désigné par Londres. Les colonies sont indépendantes l'une de l'autre, chacune avec ses particularités, ses lois et surtout son gouvernement. Dans la très grande majorité des colonies, le pouvoir est dans les mains du gouverneur, mais il existe quand même un Congrès des citoyens, formé par l'élite intellectuelle de la région. Dans certaines colonies (comme le Rhode Island et le Maine) ce Congrès est si influent qu'il peut passer des lois (avec l'approbation du gouverneur, bien sûr), mais en général, il ne s'agit que d'une assemblée consultative. Cependant, des liens commencent à se tisser entre les différents Congrès, et bientôt l'élite des colonies commence à demander une identité nationale américaine et plus de responsabilité politique. Cependant, le peuple, quant à lui, se fout complètement de savoir qui dirige le pays, tant qu'il ne paie pas trop de taxes.
Et voilà le premier grand «mensonge» de l'histoire américaine. Au départ, la Révolution n'avait pas pour but de créer une terre de liberté, de justice. Ce n'était pas une révolution pour se débarrasser du roi injuste et créer une démocratie pour tous. Il ne s'agissait en fait que d'une protestation contre des taxes trop élevées, ce à quoi l'élite intellectuelle a par la suite ajouté le besoin de plus d'indépendance politique. (Il s'agit de la même raison que les Troubles de 1837-1838 au Canada, d'ailleurs.) Cependant, la situation s'est tant envenimée que les fermiers se sont rangés derrière le leadership des intellectuels (des hommes comme Jefferson, Franklin, et le très populaire général Washington) et ont décidé de ne plus payer de taxes tant que l'Angleterre ne leur donnait pas un gouvernement responsable. La réponse du roi Georges fut décisive : au lieu de la négociation, il a choisit la réponse armée. À partir de ce moment, aucun retour en arrière n'est possible. Les leaders des 13 colonies s'unissent en un Congrès Américain, une milice est formée sous l'autorité de Georges Washington, et la Déclaration d'Indépendance est proclamée en 1776.
Une fois la Révolution gagnée en 1781, les colonies (maintenants nommées États) doivent se doter d'un gouvernement. Il est évident que la seule façon d'éviter le retour des Britanniques est d'être uni. Donc, le 1er mars 1781, les 13 états signent les Articles de la Confédération, créant un gouvernement central. Cependant, ces articles ne fonctionnent pas du tout, et tout est à refaire. Les États convoque donc une Convention Constitutionnelle, le 14 mai 1787. Leur mission : créer une Constitution. (Fait intéressant, le Rhode Island a refusé d'envoyé ses délégués à cette convention)
L'un des premiers points à considérer pour comprendre la Constitution est la nature même de ces délégués. Sous le leadership de Jefferson, Franklin, John Adams et James Madison, sont réunis un petit regroupement d'avocats, de diplomates, d'universitaires et de commerçants influents. Il est maintenant reconnu que presque tous étaient membre d'un groupe de francs-maçons ou d'un autre, et que tous étaient des hommes des Lumières, amoureux des œuvres de Rousseau et autres grands penseurs libéraux de l'époque. Et la plupart d'entre eux étaient très distants du «peuple».
Un autre point à ne pas oublier est qu'à ce moment de l'histoire, les USA sont un petit pays isolé et en pleine construction. La population de citoyens (c'est à dire des hommes blancs et libres - les Noirs ont eu le droit de vote en 1871, et les femmes en 1920) est petite et facile à gérer et consulter. La paranoïa d'un retour de l'Angleterre court, et tous ont peur de voir surgir un nouveau tyran à la tête de la nation (c'est pour ça que le Président a si peu de pouvoir à l'intérieur de son propre pays.) Ils doivent se bâtir, se créer une richesse et surtout se protéger contre une nouvelle invasion britannique (qui ne viendra jamais, mais bon...) Leur seul allié est la France (Lafayette est un héros de la Révolution américaine). Le Congrès décide donc de se concentrer vers l'intérieur et de s'isoler politiquement, pour éviter de se faire de nouveau ennemis. C'est pourquoi la Constitution ne parle presque pas de politique étrangère : le Président peut faire ce qu'il veut. La seule restriction qu'on lui impose est que le Congrès doit approuver par vote tout traité ou pacte que le Président fait avec un autre gouvernement. Sinon, il a carte blanche.
En même temps, le jeune pays rebelle doit se faire reconnaître internationalement, et commence à envoyer des ambassadeurs, sans grand résultat au début, sauf bien sûr chez les ennemis de l'Angleterre. D'ailleurs, voici un fait historique particulier. La plupart des américains, après la Révolution, ont voulu donner le titre de «Roi» à Georges Washington (et celui-ci n'aurait pas refusé, selon l'avis de plusieurs.) Il ne faut pas oublier que cette époque est avant la Révolution française, et qu'à l'exception de la Suisse, toutes les nations étaient gouvernées par un souverain. C'était la façon d'être, et un pays sans couronne n'était pas une nation, n'avait pas le mandat de Dieu pour exister. De plus, certains membres du Congrès voulaient eux aussi un roi, dans le but de légitimer les États-Unis. Le reste du Congrès fut terrifié par l'idée, et malgré plusieurs émeutes, ils ont finalement opté pour un «Président». Sa Majesté Georges Washington Ier se fera donc appeler Mr President Washington.
Lorsque les révolutionnaires se définissaient comme «Américains», c'était en opposition contre «Britanniques». Cependant, une fois seuls, ils se définissent non pas comme américains, mais comme Virginien, Georgien, New Yorkais... Bref, malgré le désir d'avoir une seule nation unie qu'ont la plupart des délégués, il reste que leur jeune nation est formée en réalité de 13 pays différents, chacun voulant conserver jalousement sa souveraineté.
Et différents, ils le sont. Certains sont très grands, d'autre plus petits. Certains sont populeux, d'autres moins. Certains ont une économie basée sur l'esclavagisme, d'autres ont interdit la possession d'esclaves depuis des années déjà. Tous ont des lois bien à eux, et une façon de se gouverner qui leur est propre.
Plusieurs questions sont posées, des questions qui divisent le Congrès. Si un État est plus populeux et qu'il paie alors plus de taxes, pourquoi n'aurait-il pas plus de votes au Congrès qu'un État plus petit? En contrepartie, pourquoi les petits États seraient-ils soumit à la dictature des plus grands? Est-ce qu'un esclave est compté dans la population pour déterminer le nombre de délégué d'un État? Est-ce que cet esclave (ou plutôt son maître) doit payer des impôts ? S'il n'est pas compté pour la population, pourquoi paierait-il des taxes ? (Là-dessus, ils ont trouvé un compromis : un esclave mâle vaut 3/5 d'homme, pour calculer la population et pour les taxes.) Et la grande question : qui est le plus fort, le gouvernement fédéral ou l'État ? Et une autre importante : quel pouvoir est le plus fort : l'exécutif, le législatif ou le judiciaire ?
Toute la Constitution est un compromis entre ces divers points de vue et d'autres. La nation sera une Union d'États à moitié souverains. Chacun de ces États aura son gouvernement et son gouverneur, et sera responsable de tout ce dont le gouvernement fédéral ne s'occupe pas. Chaque État fera ses propres lois, mais une loi fédérale aura toujours priorité (et la Court Suprême peut toujours annuler une loi, d'État ou fédérale, si celle-ci est contre la Constitution.) Le gouvernement fédéral aura un rôle très limité (ce n'est qu'après la guerre de Sécession que le gouvernement fédéral deviendra plus fort et important que les États.) Pour assurer l'égalité des États, tout en reconnaissant l'importance des populations, le Congrès sera divisé en deux chambres législatives, avec deux sénateurs par État et un nombre variable de représentants selon leur population.
Les États-Unis ne possède pas un gouvernement exécutif démocratique. La population n'a pas le droit constitutionnel d'élire le Président, comme les élections de 2000 l'ont démontré. Et c'est intentionnel. Les créateurs de la Constitution ne voulaient pas donner ce pouvoir au peuple.
Bien qu'une minorité des délégués, comme Jefferson, veuille donner les pleins droits démocratiques à la population, la majorité était d'avis que celle-ci n'avait pas les connaissances ni le jugement nécessaire pour porter une telle responsabilité. Après tout, qu'est-ce qu'un fermier illettré peut bien connaître de la politique? Seuls quelques hommes de qualité, possédant assez d'éducation ont la capacité de prendre des décisions qui affecteront toute une nation. (N'oublions pas que le Congrès est formé de l'élite du pays!) De plus, le Président est considéré comme subalterne aux gouverneurs des États; il est le médiateur entre eux, et représente les États et le Congrès à l'étranger. (Cette vision du gouvernement était très proche de celle de la Suisse à cette époque.)
Alors, comment choisir le Président? Par les Collèges électoraux. Chaque gouverneur choisira parmi les citoyens de son État ceux qui sont les mieux aptes à choisir un Président. Chaque État a droit à un nombre de Grand Électeurs égal à celui des ses représentants et sénateurs (mais ce ne doit pas être ceux-ci : les membres du Congrès n'ont pas le droit de voter pour la présidence.)
Officiellement, c'est encore ce système qui est en place aujourd'hui. (Nous reviendrons dans un autre chapitre sur ce point plutôt particulier.)
Le 17 septembre 1787, 39 des 55 délégués ont signé la Constitution de la République des États-Unis d'Amérique. Celle-ci fut ensuite mise sous sa forme définitive (passant de 23 articles à 7, mais sans perdre aucune des décisions) par W.S. Johnson, A. Hamilton, G. Morris, James Madison (quatrième Président des USA) et R. King. Ceux-ci ont aussi inclut dans le document les procédures nécessaires pour amender la Constitution et pour créer la Charte des Droits. Tous les États ont finalement adhéré à l'Union en 1788, sauf le Rhode Island qui ne s'y joint qu'en 1790.
La Constitution ne parle pas de partis politiques. N'importe qui peut être élu, sans l'aide d'un groupe ou d'un parti. Cependant, dès le début, deux visions politiques se sont opposé et ont créé les premiers partis politiques.
Le premier est formé des Fédéralistes. Ceux-ci veulent un gouvernement central fort et plus puissant que les États. Pour eux, seul le fédéral peut monopoliser les ressources nécessaires pour faire des USA un pays fort. Dans les années 1830, les Fédéralistes partisans d'une République forte changeront leur nom pour Républicains.
Par opposition, les Anti-Fédéralistes souhaitent un gouvernement le plus décentralisé possible. Comment un gouvernement basé à New York (la première capitale des États-Unis) peut-il savoir comment gérer les problèmes d'un fermier de la Géorgie ? De plus, un gouvernement décentralisé apporterait plus de pouvoir au peuple et certains donc plus démocratique. Plus tard, les Anti-fédéralistes deviendront donc le parti Démocrate.
(Il est intéressant de constater qu'au départ, les Républicains voulaient un gouvernement centralisé et interventionniste alors que les Démocrates souhaitaient le contraire. Teddy Roosevelt, le plus «à gauche» de tous les Présidents américains - il était à toute fin pratique un socialiste- était Républicain, tout comme Lincoln. C'est après la Première Guerre Mondiale que la situation s'est inversée.)
Lors de la formation de la Constitution, un élément important a gouverné les décisions sur la forme de gouvernement : «Plus jamais de tyran.» Les révolutionnaires avaient une phobie bien particulière, celle de voir trop de pouvoir dans les mains d'une seule personne. Pour assurer le plus de liberté à tous, il fallait que les pouvoirs soient le plus divisés possible.
C'est pourquoi aujourd'hui le gouvernement américain est tricéphale, et que selon la loi, chacune des trois têtes de Washington est aussi forte que les autres (la réalité est parfois différente...) Les trois États, ou les trois Pouvoirs, sont le législatif (le Congrès), l'exécutif (la Présidence) et le judiciaire (la Cour Suprême.) (En passant, l'expression «quatrième Pouvoir» ou «quatrième État» désigne les médias en général et la presse en particulier.)
Chacune des trois branches est indépendante des deux autres, mais elles possèdent toutes des leviers de contrôle sur les autres branches. Par exemple, le législatif fait les lois, mais l'exécutif (le Président) a un droit de veto et le judiciaire peut déclarer une loi nulle si elle est anticonstitutionnelle. Les actions de l'exécutif peuvent êtres renversées par un vote du Congrès (si 2/3 des membres votent contre le Président) ou par une décision de la Cour Suprême. Et si le Congrès ou le Président n'aiment pas une décision de la Cour, ils peuvent changer les lois.
La branche exécutive est constituée du Président, du vice-président, du cabinet présidentiel et de toutes les agences et organisations contrôlées directement par ceux-ci. C'est la branche qui fait fonctionner le gouvernement, qui donne des services à la population, qui gère tout. C'est la branche la plus imposante.
Les seuls membres élus de cette branche sont le Président et le vice-président, élus tout les deux pour quatre ans. Selon la loi, le Président et le vice-président ne sont pas obligés d'être membres du même parti politique (en fait, ils ne sont pas obligés d'être membres d'aucun parti), mais une telle situation n'est arrivée qu'une seule fois. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'expliquer le rôle du Président. Officiellement, le seul rôle du vice-président est de remplacer le Président si celui-ci devenait incapable de remplir son rôle, ou s'il mourait durant sont terme. (Cependant, dans les 20 dernières années, nous avons vus deux vice-présidents être plus forts que leur Président. Entre 84 et 88, George Bush Sr. était le véritable chef de la nation, puisque Ronald Reagan souffrait déjà d'Alzheimer et fut le plus souvent incapable de prendre des décisions, surtout dans les deux dernières années de son règne. Aujourd'hui, Dick Cheney est l'éminence grise du gouvernement Bush. Ce n'est pas un secret qu'il est celui qui a dirigé la guerre contre le terrorisme et contre l'Irak. D'ailleurs, il y a plus d'agent des services secrets qui le protègent que Bush lui-même!)
Le Cabinet, dont les dirigeants (nommés Secrétaires) sont nommés par le Président (et approuvé par le Congrès) est formé de 13 Départements et de 5 Offices. Ce sont :
Département d'État S'occupe des relations internationales. Département du Trésor S'occupe du budget, des banques, de la monnaie mais aussi des Services Secrets (dont les missions sont a) arrêter les faux-monnayeur, b) protéger les membres du gouvernement -surtout le président- et c) enquêter sur les crimes informatiques.) Département de la Défense Responsable des 4 branches de l'armée : Army, Navy, Air Force, Marines. Département de la Justice Responsable de l'application des lois, donc du FBI, de la DEA, etc... Le secretaire de la Justice est le Procureur-Général du pays. Département de l'Agriculture Qui est aussi responsable des lois sur le contrôle de la qualité de la nourriture (c'est eux qui ont bloqué l'entrée du boeuf canadien.) Département du Commerce Responsable de la création d'emplois et des investissement. Département du Travail Qui s'occupe des conditions de travail et de la formation. Département de la Santé Ce gouvernement ne gère pas le système de santé des USA, puisque celui-ci est complètement privé. Par contre, il gère les fameux Center for Disease Control et la Food and Drug Administration (celle qui approuve les médicaments.) Département de l'Habitation et du Développement Urbain Qui gère quelques programmes de logement, dont le fameux programme qui rend gratuit le logement des personnes atteinte du SIDA. Département du Transport Responsable des routes, des aéroport, des trains... Département de l'Énergie Responsable à la fois de la production électrique, des recherche sur l'énergie et de l'exploitation des ressources pétrolières... Département de l'Éducation Le gouvernement fédéral n'a aucun droit sur l'éducation, puisque selon la loi, le système d'éducation est géré et financé par les différents États. Ce département ne fait donc que des programmes de subvention pour aider les écoles. (Et ici, je vais vous apprendre quelque chose de très étonnant. Georges W. Bush est le président qui a fait le plus pour l'éducation publique au États-Unis! Il a doublé le budget du département et a proposé une réforme pour imposer un programme d'étude national et une meilleure gestion de la qualité de l'enseignement - en gros, que la gestion de l'éducation soit fédérale. Comme quoi même Bush a des bons côtés.) Départements des Vétérans Responsables des pensions et des hôpitaux pour vétérans de guerres.
Les cinq Offices sont l'agence de la Protection Environnementale, l'Office de gestion du Budget, le Représentant du Commerce, l'Office du Contrôle Nationale des Drogues (le «Drug Czar», responsable de la lutte anti-drogue) et, depuis l'an dernier, l'Office de la Sécurité Nationale (Office of Homeland Security) La branche exécutive est, de loin, la plus connue, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur des États-Unis. Mais bizarrement, son degré d'influence varie énormément. À l'intérieur des USA, le pouvoir présidentiel est en réalité très limité. Par contre, le seul article de la Constitution qui traite de la politique étrangère stipule que le Congrès doit approuver par vote tout traité fait avec une nation étrangère, ou que toute décision d'entrer en guerre doit aussi passer au vote. (En passant, depuis le Viet-Nam, les USA ne sont entrés officiellement en guerre qu'une seule fois, durant la Guerre du Golfe en 90-91. L'Afghanistan et le récent conflit en Irak ne sont pas officiellement des guerres, mais des «actions policières internationales». La différence? Les actions policières sont faites lorsqu'une nation se soustrait à un traité internationale, alors qu'une guerre se déclare contre un pays qui a) n'a pas de traité avec les USA ou qui b) n'a pas brisé de traités ou lois internationaux.)
Qu'est-ce que tout ça veut dire? Que le Président est beaucoup plus influent et puissant à l'étranger qu'à l'intérieur de son propre pays, car il a carte blanche.
Le Congrès est la branche du gouvernement qui fait les lois. N'importe quel membre du Congrès peut proposer un projet de loi. Si le Congrès l'adopte, alors seul un droit de veto du président ou un jugement de la Court Suprême peut annuler la nouvelle loi. Le président peut lui aussi proposer une loi, mais ne peut pas l'imposer.
Le Congrès est divisé en deux chambres : la Chambre des Représentants et le Sénat. Pour qu'une loi soit adoptée, il faut que les deux chambres votent séparément en faveur de la loi.
Il y a présentement 435 représentants, chacun élu par un district électoral d'environs 600 000 personnes (avec un minimum d'un district par État). Par exemple, la Californie contient 52 districts, alors que le Rhode Island n'en a qu'un seul. La carte électorale est réévaluée à tout les 10 ans. Le mandat des représentants est de deux ans. De 1954 à 1994, les Démocrates ont eut la majorité des sièges. Depuis, ce sont les Républicains.
Le Sénat est constitué de deux sénateurs par État. À l'origine, les sénateurs étaient nommés par les gouverneurs des États, mais depuis les années 20, les sénateurs sont élus pour des mandats de 6 ans. Depuis près de 100 ans, il y a toujours eu 50 sénateurs républicains et 50 sénateurs démocrates, de sorte que les décisions du Sénat sont beaucoup moins partisanes que celles des Représentants. (Cependant, en avril 2001, pour protester contre Bush, le sénateur républicain James Jefford est devenu indépendant.)
En plus de voter des lois, les membres du Congrès siègent sur une ou plusieurs commissions. Ces commissions représentent le vrai pouvoir à Washington, puiqu'elles gèrent ou supervisent presque tout. Toute agence fédérale doit répondre à une commission, en plus du secrétaire de leur Département et du Président. Certaines commissions sont très, très influentes, comme par exemple la Commission sur l'exploitation pétrolière, qui décide qui a droit d'exploiter du pétrole, où et pendant combien de temps. (Je vous laisse deveiner pourquoi un siège sur cette commission est très, très prisé!)
Avec seulement 13 membres, la Cour Suprême des États-Unis est la plus petite branche du gouvernement, et celle qui est la plus discrète. Les «Justice» (les juges) sont nommés par le Président, et approuvés par le Congrès. Les Justice servent jusqu'à leur mort ou leur retraite.
La Cour Suprême a le pouvoir d'invalider toute loi ou décision exécutive qu'elle juge contraire à la Constitution et à la Charte des Droits. De plus, c'est le seul tribunal qui peut juger un président en fonction et peut même le renvoyer (ce n'est jamais arrivé, bien sûr...) La Cour Suprême est la dernière instance d'appel juridique possible. Finalement, toute dispute juridique entre les États ou entre le fédéral et un État doit être jugée par la Cour Suprême.
Voici quelques références utiles.
D'autres liens viendront s'ajouter ici.