Le 1er mai 2000, une manifestation anarchiste des travailleurs débarque au sommet du ghetto de Westmount, pour dénoncer les riches directement dans leur douillet confort. Au moment de débarquer des autobus, les manifestants sont déjà encerclés de policiers anti-émeute et n'ont d'autre choix que de s'enfuir en dévalant le flanc de la montagne.
157 personnes (dont 11 mineurs, si ma mémoire est bonne) seront arrêtés après une marche d'environ 10 minutes. Les manifestants passeront plusieurs heures dans des autobus, les mains attachées derrière le dos avec des "Tie-Wrap", des attaches de plastiques aux rebords pointus, souvent trop serrés, les policiers refusant d'ailleurs les demandes des détenus à soulager leurs besoins primaires (toilette, eau, etc). Les charges? Attroupement illégal, troubler la paix et méfait, les policiers prétendant que les manifestants aurait fait deux (2!) graffitis au cours de la manifestation. Le procès a avorté seulement récemment après que la majeure partie des arrêtés ait pris des arrangements hors-cours.
Un article du COBP nous donne une bonne vue d'ensemble pour nous permettre de dénouer cet imbroglio juridique. Le COBP a d'ailleurs un cobp/calendrier-texte-1MAI2000-LA-SAGA-JUDICIAIRE.html">dossier étoffé des procédures juridiques qui ont suivi les accusés pendant presque 3 ans.