J'ouvre ici une nouvelle chronique personnelle où je partagerai mes expériences de cycliste urbain, utilisant ce merveilleux véhicule comme moyen de transport unique.
J'ai sorti mon vélo! Une petite inspection, quelques corrections (aligner les roues, resserrer les freins, ajuster les vitesses) et mon vélo est à nouveau prêt à me rendre de fabuleux services. En effet, l'utilisation de mon vélo me tient en forme, me fait économiser au moins le prix du transport en commun par mois (52$/mois) et me donne une plus grande autonomie. J'ai passé toute l'année dernière (disons de mai à septembre) à me voyager exclusivement à vélo, utilisant le transport en commun seulement lorsque j'étais trop fatigué, à cause d'équipement à transporter (une boîtier de "basse" rigide, ça ne tient pas sur un vélo!) ou de sorties en groupe, et encore là, souvent je partais en solitaire, à vélo, et je sirotais une bière en attendant mes commutards. :)
Comme la majorité des cyclistes de Montréal, j'ai donc évité d'utiliser mon vélo durant l'hiver. Avec la douceur du mois de mars, je me suis dit que rien ne m'empêcherait d'utiliser mon vélo au mois d'avril. Une joyeuse tempête de neige m'a fait hésiter et j'ai pris une passe de semaine pour le début d'avril. Trop froid, trop de neige.
Mais dès le début de cette semaine, je me suis lancé à l'aventure. Au diable la peur et l'incertitude, je me devais d'essayer. Je croyais avoir à faire face au froid, à la neige et la glace, mais mon pire ennemi fut, à mon grand dam, ma propre forme physique! Comme j'avais déjà eu indice en discutant avec des courriers à vélo, la neige et le froid ne sont pas vraiment des inconvénients de taille pour le vélo l'hiver, contrairement à ce qu'en croient la majorité. En effet, la neige fond rapidement sur nos routes, et à moins d'une véritable tempête de neige (ce qui arrive somme toute de moins en moins fréquemment), la neige est rapidement évacuée par la machinerie urbaine, automobiles ou "grattes". Une tombée de neige a son équivalent de problèmes d'une tombée de pluie équivalente. Pour ce qui est du froid, le problème en est plutôt de la chaleur: on s'habille trop et on a chaud, ce qui fini par nous donner froid.
Ainsi donc, il est tout à fait possible de faire du vélo l'hiver à Montréal. En y réfléchissant, les courriers, eux, n'arrêtent jamais. En fait, je crois que ce serait beaucoup mieux pour ma santé si je continuait à utiliser mon vélo l'hiver durant, puisque je ne souffrirai pas de ces horribles douleurs que j'expérimente présentement. Bien que ces douleurs (musculaires, articulaires, signes d'un abus physique évident) sont beaucoup moins intense que l'année dernière, ils subsistent tout de même. L'année dernière étant ma première année de véritable transport fait uniquement à vélo, la première semaine avait été particulièrement difficile. Je m'étais surmené. Au retour de ma première journée, j'avais des difficultés à marcher correctement. Durant une semaine complète, des douleurs aux jambes m'ont suivi jour et nuit. Cette année, par contre, les douleurs ont presque cessé, et j'en suis à ma troisième journée de vélo! Beaucoup mieux!
J'en conclus donc que la dernière année passée en vélo a énormément amélioré mon endurance, et ce, d'une façon durable, sinon permanente. J'espère que les cyclistes en vous n'auront pas peur de se lancer sur nos routes. Les premières semaines sont souvent difficiles, mais elles passent vite et ne sont rien en comparaison avec le sentiment de liberté qui est associé à pouvoir se déplacer librement et rapidement en ville, sans les problèmes de stationnement et de pollution de l'automobile, d'horaires des autobus et des trajets généralement compliqués du transport en commun.
Cyclistes, debout! Ou plutôt, en fourche!