Je ne comprend pas l'évaluation du rapport coût/valeur qui est faite par la STM et par le gouvernement (par la société?) du transport en commun.
Je pensais me lancer dans un article complet sur le sujet, mais là, c'est juste trop gros, trop pressant, trop effrayant. Le prix du transport en commun augment sans cesse, les chicanes de clocher nuisent au déploiement nécessaire du train de banlieue[1], alors même que l'on souffre d'années de retard (pour ne pas parler de décennies!) dans l'installation d'un réseau intégré de transport en commun.
Notre transport en commun n'a pas évolué depuis sa création et ça paraît à plusieurs niveaux. Que chaque ville ait le sien, avec son système tarifaire, ses horaires, ses systèmes de renseignements, etc., c'est ridicule. Je suis tout à fait en faveur de l'adaptation régionale des services : chaque communauté à le droit de déterminer ses objectifs et de choisir les moyens de les atteindre, mais il ne faut pas oublier qu'à une plus grande échelle, nous sommes tous dans la même communauté...
J'exige (oui!) une intégration des différentes agences et sociétés de transport en commun. Au minimum au niveau de la "facade" : une échelle de prix commune, des services comparables et surtout, une vision commune qui se met en place avec l'aide de tous.
La STM est sclérosée. J'ai travaillé dans le métro et - de tous mes emplois - c'est de loin celui où j'ai fréquenté les gens les plus frustrés, les plus démotivés... Que ce soit les conditions de travail (oubliez le salaire - assez bon d'ailleurs -, pensez plutôt aux aquariums du métro...), l'absurdité de l'emploi (donnes-moi 2$, je te donne un carton, tu me redonnes le carton en le déposant dans la petite boîte...). C'est pas une job ça (quoiqu'en dise le syndicat), c'est une torture. Que l'on mette des machines pour ça et qu'on engage des gens pour être guides touristique, ça serait déjà mieux.
54$ pour la carte mensuelle, sans sortir de l'île, sans prendre le train, avec un service qui diminue, "assuré" par des employés frustrés et désagréables. Cinquante-quatre dollars. Non, c'est pas cher par rapport à ailleurs, mais ça commence à être cher si on regarde ça en absolu. C'est pas mal cher quand on regarde l'alternative, en termes de conséquences. Quand on regarde qui utilise le transport en commun, dans quelles conditions.
Il y a plusieurs problèmes avec le transport en commun, mais je crois qu'en soit, c'est un symptôme d'une maladie sociale.
Un article là-dessus bientôt, le temps d'y réfléchir un peu plus... Et de sortir de ma colère.
--
[1] Je ne retrouve plus le lien, mais alors que l'AMT veut prolonger le train de banlieue jusqu'à Saint-Jérôme, une autre agence, plus montréalaise, s'y oppose parce que Saint-Jérôme est à l'extérieur de son territoire...