Le Couac célébrait hier leur 6e anniversaire avec un spectacle bénéfice où ont été décernées les Palmes d'Or. Les prix étaient: le film d'horreur de l'année (e.g. À hauteur d'homme), le désinformateur de l'année (e.g. Radio-Canada), la girouette de l'année (e.g. Pierre Bourque), le Terminator (devinez!) de l'année et la distraction de l'année (e.g. "Le Québec qui oublie de lire le programme du PLQ avant de l'élire). J'ai malheureusement eu du retard et j'ai manqué la remise des prix, mais je sais que Radio-Canada a remporté le prix dans la catégorie désinformateur pour sa couverture de la guerre en Irak.
Ont suivis les Zapartistes qui nous ont fait tout un spectacle. Ces humoristes/critiques politiques sont vraiment forts. Quel feu roulant, quel sarcasme incendiaire, quelle joie à mes oreilles de révolté.. La salle affichait ainsi complet pendant leur spectacle et donc à notre arrivée, ce n'est donc pas peu dire. On croierait à un retour d'outre tombe des Cyniques ou à tout le moins de l'humour critique pas confortable comme l'humour "de masse" servi par les galas "juste pourris", fleurtant plus avec le pipi-caca que la politique nationale (quoiqu'il y ait de recoupements évident à faire, recoupements que nos humoristes "populaires" évitent bien sûr de faire). Pour en revenir au Zapartistes: bravo! Cela me redonne espoir en l'humour! Bravo aussi à l'auteur qui a fini par monter sur les planches pour jouer les textes qu'il ne faisait qu'écrire au paravant: le sketche du cube est excellent, passionnant, on en reste accroché sur le bout de nos sièges. Impressionnant aussi les imitations de Chrétien, Charest, Asper et compagnie, ça vaut de l'or, merci!
Les humoristes ont ensuite laissé la place à Sara Rénélik et ses musiciens, qui nous ont dégagé de grandes émotions, malgré la salle qui s'était partiellement vidée après le départ des Zapartistes. Dommage...
Un chanteur solo a aussi fait le lien suivant ménélique avec des chansons gitanes de son cru et une voix d'or, mais j'ai malheureusement oublié son nom.
Un poète nommé François Pelletier (je crois) a fait la courageuse tâche d'aller interpréter ses textes sur les planches, et je peux vous dire que c'est une expérience difficile de garder les gens à l'écoute sans musique, surtout quand on sert dans les seconds degrés, les métaphores, la poésie quoi... Bravo à François, qui m'a beaucoup fasciné..
Et c'est Locura, "La folie qui guérit", qui est venu terminer la soirée avec leurs rythmes, cordes et voix endiablés. Nous servant de tout en passant par du Mano Negra, Grimskunk et compagnie mais aussi leurs propres composition, Locura ont su raviver cette foule un peu parsemée qui avait commencé à se distiller au départ des Zapartistes. Tout le monde dansait, c'était beau à voir. Toujours un plaisir de revoir mes amis de Locura, auxquels je lance un chaleureux "Au revoir"!
Merci au Le Couac pour cette fabuleuse soirée!