Et si les centrales syndicales s'impliquaient dans la crise du logement ?

Soumis par Lawrence le samedi, 6 mars, 2004 - 23:40 Compte-rendu
Mouvements sociaux

En octobre dernier, j’assistais à l’assemblée générale du Bureau d’animation et information logement (Le BAIL) qui est une organisation de défense des droits des locataires dans le Québec métro.

À cette rencontre on a bien entendu parler de la crise du logement et du problème du manque de logements sociaux, c’est alors qu’un intervenant a lancé la question suivante : « Pourquoi ne demanderait-on pas au Fonds de solidarité de la FTQ et au Fondaction de la CSN d’investir dans le logement social? »

La question ne manque certainement pas d’intérêt ici...Si l’on considère qu’en Ontario, le syndicat des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) s’implique dans certains programmes de logements sociaux, alors pourquoi le Fonds de solidarité et le Fondaction ne feraient pas de même, puisque cela permettrait de créer des emplois tout en donnant des logements à des gens dans le besoin?

L’un des responsables du regroupement a alors répondu que c’était une chose qui pourrait être vérifiée, mais qu’il doutait que l’un de ces fonds acceptent d’investir dans le logement social pour les mêmes motifs que les promoteurs immobiliers invoquent: ils coûtent trop cher à construire et pour qu’ils soient rentables, il faudrait fixer les prix des loyers entre 700 et 800$ par mois selon la grandeur du logement.

On peut alors comprendre facilement que ces fonds d’investissements pourraient être réticents à investir dans de tels programmes, car ils doivent avant tout protéger le capital tout en s’assurant d’avoir les meilleurs rendements possibles.

Vous pouvez voir la politique des TCA en matière de logement à l'adresse suivante: http://www.caw.ca/whoweare/cawpoliciesandstatements/policystatements/fcawshelterindex.asp

Re: Et si les centrales syndicales s'impliquaient dans la crise

by olivier on 8 avril, 2004 - 14:27Score: 1

L'idée de demander aux centrales syndicales de supporter à leur facon les efforts déjà faits par le parapublic (OMH) et les collectifs (ONBL ou COOP) pour la création de logements sociaux n'est pas bête du tout.

En fait, il faut leur faire voir leur avantage à créer des logements pour loger le peuple. C'est simple, un travailleur bien logé est un travailleur mieux "outillé" pour se présenter au boulot chaque matin de l'année. Avec cette vision des choses, aussi bien demander au chambres de commerce de s'investir dans le logement social...

Le contre-argument que ces groupes ne doivent pas se substituer à l'État sera lancer en premier... C'est bien difficile de demander au différents groupes qui interviennent dans les champs sociaux et économiques de mettre l'épaule à la roue en cette ère néolibérale.

En fait, la principale difficulté d'après-moi c'est le fait que les villes (autre Montréal) ne sont pas suffisamment familières avec leurs responsabilités relatives à la création de logement sociaux. Saviez-vous que les villes de la CMM contribuent à un fond pour la création de logements sociaux ... et ce, qu'elles développement des logements sociaux ou non sur leur territoire respectif...

D'autres solutions

by tatien on 12 mars, 2004 - 15:58Score: 1

Remarque, ces fonds pourraient s'impliquer dans le logement social sans nécessairement construire des logements. C'est vrai que l'un des problèmes récurrents avec le logement social, c'est que construire et maintenir des logements est très coûteux. Mais il y a d'autres solutions, par exemple rénover des logements laissés à l'abandon, investir en collaboration avec le milieu pour construire des logements sociaux (partage des coûts) ou faire des programmes d'accès à la propriété pour les gens avec peu de moyens.

 

Re: D'autres solutions

by Anonyme on 13 mars, 2004 - 00:35Score: 2

je suis d'accord avec toi en ce qui concerne la rénovation des logements laissés à l'abandon, mais il existerait peut-être d'autres alternatives à titre d'exemple:les municipalités pourraient se garder une réserve foncière, ce qui leur permetrait de changer la vocation des édifices à bureau qu'ils n'utilisent pour les transformer en logement social, et il pourrait en être de même pour les terrains vacants que les villes possèdent, ils pourraient en garder une partie pour permettre aux promotteurs immobiliers de construire ces logements.