Le capitalisme à l’assaut des besoins primaires

Soumis par fpieraut le mercredi, 7 avril, 2004 - 23:41 Remarque
Contrôle social

À Montréal, le capitalisme s’attaque au besoin primaire qu’est celui de se loger. Hé oui, bien des gens oublient que c’est un besoin primaire au même titre que de se nourrir. N’oublions jamais que la règle primaire du capitaliste est d’acheter pour revendre à profit, mais où sont ses limites d’application? Les besoins primaires ne semblent pas y échapper.

Bien entendu, à Montréal, avec des taux d’intérêt faibles ainsi qu’une pénurie virtuelle de loyer (ce n’est qu'une pénurie de loyers à coût raisonnable), les capitalistes nous entraînent dans leurs obsessions du profit en nous laissant oublier la différence fondamentale qu'est celle entre la valeur marchande et la valeur d’usage. Selon Karl Marx, la valeur d'usage est « ce qui fait la valeur naturelle d’une chose, c’est la propriété qu’elle a de satisfaire les besoins ou les convenances de la vie humaine ». La valeur d’échange apparaît d’abord comme un rapport quantitatif, comme une proportion dans laquelle les valeurs d’usage d’espèce différente s’échangent les unes contre les autres, rapport qui change constamment avec le temps et le lieu. Donc, à l’heure actuelle, ce rapport est dérisoirement disproportionné en ce qui concerne le logement.

Toute la population doit inévitablement se soumettre à ce mécanisme d’exploitation car il satisfait un besoin primaire. Pour ceux qui se laissent berner par la théorie du rattrapage du marché immobilier montréalais ou plutôt du dépassement, je ne peux vous conseiller que d’acheter au plus vite pour encourager cette bulle spéculative ou hystérie collective qui vous rattrapera bien vite. Lorsque l’on se compare à des villes comme Toronto et Vancouver, il ne faut surtout pas oublier que leurs salaires moyens sont bien supérieurs et que leurs taux d’impositions sont inférieurs. Mais le plus important et que les besoins primaires ne devraient jamais être soumis aux règles du marché. Une importante conscientisation collective est nécessaire pour freiner les ardeurs des capitalistes qui ont trouvé, comme nid temporaire pour leur bulle, nos logements.

N’oublions jamais qu’il n’y a pas qu’une manière d’évaluer la valeur et que la valeur marchande est souvent utilisée pour mieux nous exploiter. Celle-ci cache un rapport relié à la situation et celui-ci est rarement en faveur de la masse. La seule réjouissance concernant cette constatation et que le système capitaliste est en train de s’autodétruire.

Francis Piéraut

Re: The corporation

by anarcat on 6 mai, 2004 - 10:09Score: -1

Nous allons probablement assister à la projection de lundi 21h, à l'Ex-Centris.