Rien de moins. Encore les sacrés canadiens avec leur frontières comme des passoires et leurs foutues libertés civiles. John Ashcroft nous fait encore le coup de l'alerte générale en se basant sur des sources "d'information crédibles". Ils ignorent cependant où, quand ou comment l'attaque va se porter.
Comme c'est commode. Tout le monde! Aux abris, les terroristes attaquent à nouveau! On ne sait pas où, on ne sait pas quand, alors soyez vigilants.
Quand même, il y a des foutues limites. Bien que M. Ashcroft prétende que ça n'a absolument rien à voir avec les élections qui arrivent et la chute de popularité de son poulain chéri[1], permettez-moi de me joindre au clan des sceptiques et de douter encore une fois de cette machine médiatique infernale. Permettez moi aussi de douter de ces "sources d'information crédibles" qui n'ont pas réussi à apercevoir la forêt derrière l'arbre avant le 11 septembre 2001. Permettez moi de douter de la bonne foi de ces médias "embeded" qui ont gobé l'histoire Saving private Lynch pendant si longtemps et de cette armée et ces services secrets qui l'ont mis en place.
Si vous permettez, une dernière réflexion. Il semblerait que cette "Guerre à la terreur" arrive un peu tard. Normalement, quand un pays fait la guerre, il la déclare à un autre pays. Aux États-Unis, la constitution défini que ce pouvoir revient au congrès. Si l'on compare le nombre de déclarations de guerre aux interventions militaires américaines, on remarque des disparités flagrantes. Peut-être que la guerre à la terreur présente, qui n'est pas déclarée à aucun pays en particulier[2] est le résultat d'un ratrappage suivant les nombreuses guerres non-déclarées que le gouvernement américain a engagé. En fait, en regardant l'histoire militaire des États-Unis, on comprend que le peuple américain est en guerre, parfois même sans le savoir, d'une façon pratiquement ininterrompue depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ce qui est tout de même exceptionnelle. Cette terreur qui revient maintenant au pays, d'une certaine façon, n'est donc selon moi que le retour de ce balancier temporel indéniable: qui sème la terreur récolte la terreur.
Sources:
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[1] I don't think my job is to worry about what sceptics think, The Globe and Mail
[2] sauf peut-être les États Voyous (anglais)