La langue anglaise est souvent citée comme langue universelle... mais voilà, ceux qui s'en servent comme langue d'échange universelle (mettons, deux ministres du commerce de pays non-anglophones dans une réunion de l'OMC...) n'en ont souvent qu'une connaissance imparfaite.
Alors voilà, cet anglais imparfait, c'est le globish. Jean-Paul Nerrière a formalisée la langue et en a extrait les règles principales : un vocabulaire restreint (1500 mots), des phrases simples (sujet-verbe-complément) qui répètent les mêmes idées plusieurs fois. L'idée, c'est de transformer le fardeau de se faire comprendre en fardeau d'être compris : c'est celui qui parle qui doit faire en sorte de s'exprimer assez simplement pour que son auditeur comprenne... et non pas à l'auditeur de connaître assez bien la langue pour comprendre!
Novlangue, quand tu nous tiens... Sérieusement, comment on fait pour parler de complexes problèmes politicos-économicos-environnementaux avec un vocabulaire de 1500 mots? Je veux bien croire qu'on a la traduction simultanée, mais ça aussi ça a des limites.
Pour avoir participé à des réunions avec des français, mais où on parlait en anglais, je pourrais parler longtemps du supplice que ça représente, même si parle pas trop mal l'anglais.