L'Insomniaque

LE VIDE

« LE VIDE. On est peu de choses. En y réfléchissant bien on est beaucoup moins que rien. On n'existe pas, on n'est que du vide, du vent, de la fumée. On se consume et on s'éparpille. C'est vrai, quand on mourra il ne restera rien de nous à part peut-être une pierre tombale, quelques os ou quelques cendres, et des miettes de souvenirs qui resteront quelques années... » Voilà l’introduction du site Journal Intime. À défaut de n’être rien, j’écris avec mes cendres. C’est une pensée très douloureuse mais, que j’en suis sure, n’est pas marginal. Le nombre. On se perd dans le nombre. Notre limite n’est pas l’espace infini comme avant, ce sont les autres. L’être humain avait peur de s’aventurer dans l’espace. Maintenant, il a peur de s’y aventurer vers quelqu’un d’autre. Les gens se replient. Ils prennent une plume et un calpin ou un clavier et un écran et s’abandonne pour vaincre LE VIDE.