Montréal – Le 23 février dernier, une centaine de syndicalistes et de progressistes se sont réunis à Montréal pour fonder le club politique Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre.
« SPQ Libre a pour objectif la formation et le développement d’un courant syndicaliste et progressiste organisé sur la scène politique québécoise et plus particulièrement au sein du Parti québécois », a déclaré la porte-parole du groupe, Monique Richard, ex-présidente de la CSQ.
Les membres de SPQ Libre jugent aberrant et inacceptable que le mouvement syndical et progressiste ne soit pas représenté à l’Assemblée nationale au moment où il est la cible d’attaques vicieuses visant son affaiblissement, voire son démantèlement.
« Il est inadmissible qu’aucun membre de l’Assemblée nationale ne puisse légitimement se réclamer du mouvement syndical, alors que plus de 40% de la main d’œuvre est syndiquée. Il faut mettre un terme à cet état de fait, qui dure depuis trop longtemps », a précisé Mme Richard.
SPQ Libre croit également que le moment est venu de résoudre le plus rapidement possible la question nationale. « Après 40 ans de débats et deux référendums, il est temps de trancher en faveur de la souveraineté », affirme Mme Richard. « Le carcan fiscal actuel est une preuve supplémentaire, s’il en fallait une, de l’impossibilité pour le Québec de se développer en fonction de ses priorités dans le cadre du fédéralisme canadien », ajoute-t-elle.
SPQ Libre affirme la nécessité de regrouper les forces souverainistes au sein du même véhicule politique, en l’occurrence le Parti québécois, et exprime son accord avec les déclarations de Bernard Landry, chef du Parti québécois, sur la nécessité de recréer la grande coalition souverainiste des années 1970.
Cependant, la société actuelle est différente, à bien des égards, de celle d’il y a trente ans, et l’unité recherchée ne peut se faire sans la nécessaire reconnaissance de la spécificité des courants politiques qui traversent notre société.
En conséquence, SPQ Libre fait sienne la proposition avancée dans La Saison des idées (chantier sur le parti) prônant la reconnaissance de courants politiques au sein du Parti québécois, en s’inspirant du modèle du Parti socialiste français. « En somme, nous réclamons une forme de proportionnelle à l’intérieur du Parti québécois », de résumer Monique Richard.
Tout en luttant pour sa reconnaissance comme courant à l’intérieur du Parti québécois, SPQ Libre continuera d’exister comme organisme indépendant, avec ses propres orientations et ses statuts et règlements. Son action, en tant que club politique, peut se résumer en trois volets.
Premièrement, SPQ Libre visera par l’action de ses membres l’adoption de mesures progressistes par les instances du Parti québécois et il mettra tout en œuvre pour les rendre populaires auprès de l’ensemble de la population.
Deuxièmement, il encouragera la participation active de ses membres à la vie politique et il les invitera à occuper des postes de responsabilités, entre autres électifs, au sein du Parti québécois.
Enfin, il donnera un appui concret à celles et à ceux de ses membres qui brigueront l’investiture du Parti québécois pour être désignés candidates ou candidats lors d’élections partielles ou générales.
« Pendant trop longtemps, le mouvement syndical et progressiste a été absent de la scène politique. Aujourd’hui, la conjoncture sociale et nationale commande une rupture radicale avec cet état de fait. Nous invitons toutes et tous les syndicalistes et progressistes à se joindre à SPQ Libre pour contribuer à défaire le gouvernement Charest lors du prochain scrutin et réaliser, dans les plus brefs délais, notre rêve d’un Québec libre », de conclure Monique Richard.
En plus de Mme Monique Richard, on retrouve sur le conseil d’administration de SPQ Libre, Marc Laviolette, ex-président de la CSN, Luc Desnoyers, directeur québécois des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA-Québec, FTQ), Michel Parent, président du Syndicat des cols bleus regroupés de la Ville de Montréal (Local 301-SCFP-FTQ), Robert Dean, ancien directeur des TCA, député et ministre du Parti québécois de 1981 à 1985, Vivian Barbot, ex-présidente de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (CSQ) et ex-présidente de la Fédération des femmes du Québec, Mario Beaulieu, membre de l’exécutif de la SSJB-Montréal et ex-président du PQ Montréal-Centre, Nathalie Saint-Pierre, militante dans les milieux communautaires, Yvon Roberge, des TCA-Québec et Pierre Dubuc, directeur de l’aut’journal.
http://www.spqlibre.org/