Création du club politique Syndicalistes progressistes pour un Québec libre

Soumis par Lawrence le dimanche, 14 mars, 2004 - 12:57 Annonce
Mouvements sociauxPolitique nationale

Montréal – Le 23 février dernier, une centaine de syndicalistes et de progressistes se sont réunis à Montréal pour fonder le club politique Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre.

« SPQ Libre a pour objectif la formation et le développement d’un courant syndicaliste et progressiste organisé sur la scène politique québécoise et plus particulièrement au sein du Parti québécois », a déclaré la porte-parole du groupe, Monique Richard, ex-présidente de la CSQ.

Les membres de SPQ Libre jugent aberrant et inacceptable que le mouvement syndical et progressiste ne soit pas représenté à l’Assemblée nationale au moment où il est la cible d’attaques vicieuses visant son affaiblissement, voire son démantèlement.

« Il est inadmissible qu’aucun membre de l’Assemblée nationale ne puisse légitimement se réclamer du mouvement syndical, alors que plus de 40% de la main d’œuvre est syndiquée. Il faut mettre un terme à cet état de fait, qui dure depuis trop longtemps », a précisé Mme Richard.

SPQ Libre croit également que le moment est venu de résoudre le plus rapidement possible la question nationale. « Après 40 ans de débats et deux référendums, il est temps de trancher en faveur de la souveraineté », affirme Mme Richard. « Le carcan fiscal actuel est une preuve supplémentaire, s’il en fallait une, de l’impossibilité pour le Québec de se développer en fonction de ses priorités dans le cadre du fédéralisme canadien », ajoute-t-elle.

SPQ Libre affirme la nécessité de regrouper les forces souverainistes au sein du même véhicule politique, en l’occurrence le Parti québécois, et exprime son accord avec les déclarations de Bernard Landry, chef du Parti québécois, sur la nécessité de recréer la grande coalition souverainiste des années 1970.

Cependant, la société actuelle est différente, à bien des égards, de celle d’il y a trente ans, et l’unité recherchée ne peut se faire sans la nécessaire reconnaissance de la spécificité des courants politiques qui traversent notre société.

En conséquence, SPQ Libre fait sienne la proposition avancée dans La Saison des idées (chantier sur le parti) prônant la reconnaissance de courants politiques au sein du Parti québécois, en s’inspirant du modèle du Parti socialiste français. « En somme, nous réclamons une forme de proportionnelle à l’intérieur du Parti québécois », de résumer Monique Richard.

Tout en luttant pour sa reconnaissance comme courant à l’intérieur du Parti québécois, SPQ Libre continuera d’exister comme organisme indépendant, avec ses propres orientations et ses statuts et règlements. Son action, en tant que club politique, peut se résumer en trois volets.

Premièrement, SPQ Libre visera par l’action de ses membres l’adoption de mesures progressistes par les instances du Parti québécois et il mettra tout en œuvre pour les rendre populaires auprès de l’ensemble de la population.

Deuxièmement, il encouragera la participation active de ses membres à la vie politique et il les invitera à occuper des postes de responsabilités, entre autres électifs, au sein du Parti québécois.

Enfin, il donnera un appui concret à celles et à ceux de ses membres qui brigueront l’investiture du Parti québécois pour être désignés candidates ou candidats lors d’élections partielles ou générales.

« Pendant trop longtemps, le mouvement syndical et progressiste a été absent de la scène politique. Aujourd’hui, la conjoncture sociale et nationale commande une rupture radicale avec cet état de fait. Nous invitons toutes et tous les syndicalistes et progressistes à se joindre à SPQ Libre pour contribuer à défaire le gouvernement Charest lors du prochain scrutin et réaliser, dans les plus brefs délais, notre rêve d’un Québec libre », de conclure Monique Richard.

En plus de Mme Monique Richard, on retrouve sur le conseil d’administration de SPQ Libre, Marc Laviolette, ex-président de la CSN, Luc Desnoyers, directeur québécois des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA-Québec, FTQ), Michel Parent, président du Syndicat des cols bleus regroupés de la Ville de Montréal (Local 301-SCFP-FTQ), Robert Dean, ancien directeur des TCA, député et ministre du Parti québécois de 1981 à 1985, Vivian Barbot, ex-présidente de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (CSQ) et ex-présidente de la Fédération des femmes du Québec, Mario Beaulieu, membre de l’exécutif de la SSJB-Montréal et ex-président du PQ Montréal-Centre, Nathalie Saint-Pierre, militante dans les milieux communautaires, Yvon Roberge, des TCA-Québec et Pierre Dubuc, directeur de l’aut’journal.

http://www.spqlibre.org/

Progressistes ?

by Anonyme on 9 septembre, 2004 - 10:24Score: 2

Il y aura pas mal de travail à faire pour démontrer que le PQ puisse être progressiste. La création d'une tendance ultra-minoritaire à l'intérieur du PQ montre le poids des progressistes dans le parti.

Les syndicalistes en question devrait se rappeler du déficit zéro, en 1995, alors que le PQ leur avait promis de revoir la fiscalité et ne pas touché aux programmes sociaux. Les centrales syndicales avaient crié TRAHISON.

Les prétendus progressistes demenderont-ils de défaire les coupures effectués par le PQ, notamment les 2,5 milliards (en dollards de 2004) en éducation. Il n'est toujours pas trop tard pour revoir la fiscalité et s'assurer que les mieux nantis et les grandes entreprises paient leur part d'impôts.

Ce serait toutefois plus que douteux, péquistes bien avant d'être progressiste, ils ne contesteront pas un parti qu'ils veulent avant tout voir gagné : progressiste ou non.

Re: Création du club politique Syndicalistes progressistes pour

by Anonyme on 16 mars, 2004 - 12:16Score: 1

C'est pas fort la position du SPLQuébec de vouloir créer un rapprochement entre les partis de gauche indépendantistes et le Parti Québécois.

Le but avoué de créer ce "club" c'est de s'assurer de battre le PLQ lors de la tenue des prochaines élections.

Personnellement, je ne crois pas en ce mouvement, le Parti Québécois qui se veut social démocrate mais qui depuis le début des années "80" se dirige de plus en plus vers une certaine droite, (il faut bien tenir la tendance mondiale...) est un parti vieilissant qui depuis des décennies ne font que vivre des conflits internes.

Alors, je pense que ce nouveau "club" ne sera qu'une perte de temps et d'énergie, surtout qu'il existe déjà un regroupement de partis de gauche, l'UFP, pourquoi ne serait-ce pas le PQ qui se joindrait à ce groupe au lieu de l'inverse?

En v'là un autre...

by anarcat on 15 mars, 2004 - 12:01Score: 0

Non contents de voir le PQ récupérer leurs luttes en de simples manigances politiques, voilà que des grosses légumes syndicales s'unissent au PQ pour mieux se vendre. Bravo! Comme si on ne s'était pas assez faits fourrer par le PQ quand il était au pouvoir... J'imagine que le SPQL ont la naïve idée que le PQ a changé, maintenant qu'il n'est plus au pouvoir. Quelle erreur...

Dans la réforme de l'état, point de salut. Ça fait assez longtemps que le Québec se prétend à la réforme. Charest aussi prétend à la réforme. Les syndicats sont déjà trop bureaucratisés et politicaillisés, c'est eux-mêmes qu'ils doivent réformer pour devenir de véritables instruments de lutte syndicaux et libertaires, pas des patrons minables au service de l'état.