Lettre au P.M. Charest pour le 1er anniversaire de son accession au pouvoir

Soumis par Lawrence le mercredi, 14 avril, 2004 - 11:20 Référence
Mouvements sociauxPolitique nationale

J'ai trouvé aujourd'hui sur un blogue, une lettre adressée à Jean Charest pour fêter son 1er anniversaire de pouvoir, je vous la présente.

Lieu et date

Monsieur Jean Charest, premier ministre du Québec
Ministère du Conseil exécutif
Édifice Honoré-Mercier, 3e étage
835, boul. René Lévesque Est
Québec (Québec)
G1A 1B4

Monsieur le premier ministre,

Je suis un citoyen du Québec. Je n’ai peut-être pas le pouvoir d’adopter des lois et de modifier des politiques mais il me reste toujours celui de m’exprimer. Cela fait à peine un an que votre parti forme le gouvernement que déjà vous avez détruit des acquis importants de notre société. Je suis insatisfait de plusieurs décisions que vous avez prises et des changements qui en résultent. En voici quelques-unes :

  • la loi sur les fusions des établissements de santé et services sociaux ;
  • la loi sur la fusion des accréditations syndicales dans le réseau de la santé ;
  • la loi modifiant l’article 45 du Code du travail afin de faciliter la sous-traitance. Notez en plus que ces trois lois furent adoptées avec le bâillon alors qu’aucune urgence ne le justifiait ;
  • la loi sur les défusions municipales ;
  • les coupures de postes des agents de la faune ;
  • les coupures de postes à l’Office des personnes handicapées du Québec ;
  • les coupures dans le programme de prêts et bourses pour les étudiants ;
  • les coupures dans le financement des salons du livre ;
  • la diminution de l’aide financière destinée au développement des régions ;
  • les rumeurs de privatisation de Télé-Québec ;
  • les rumeurs de privatisation de la gestion des hôpitaux universitaires de Montréal ;
  • la volonté d’aller de l’avant avec le projet électrique du Suroît…

Et je pourrais continuer à vous en nommer d’autres... Surtout, monsieur, ne venez pas me dire que je ne comprends pas les réaménagements que vous apportez à l’État québécois. J’ai suffisamment de connaissances et de jugement pour bien analyser la présente situation.

Je m’attends donc de vous que vous modifiez votre attitude et que vous teniez vraiment compte des points de vue des citoyens, syndicats, groupes communautaires et autres, qui craignent pour l’avenir de notre société.

J’espère, monsieur, que vous réfléchirez sérieusement à ces propos. Pour ma part, soyez assuré que je ne les oublierai pas lors du prochain scrutin électoral.

Merci de votre attention

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