Le 26 avril 2002, lors d'une manifestation qui devait avoir lieu contre une réunion du G8 à Montréal, la police a encerclé un rassemblement de plusieurs centaines de personnes avant même que la manifestation commence, alors que les gens prononcaient des discours et dégustaient un frugal repas.
Dans ce cas-ci, des constats d'infraction pour attroupement illégal ont été délivré à une bonne partie de la foule, tandis que le reste ont simplement été débarqué plus loin dans la ville. L'objectif était ici donc de simplement briser la manifestation.
Michel Sarrazin, le directeur du SPVM, est allé à la télé le lendemain pour expliquer le geste de ses troupes. Il a apporté des "pièces à convictions" (qu'il touchait avec ses doigts nus, notez bien): des boules de billards, des briques, un bouteille d'eau de javel coupée en deux, etc. Les policiers sont allés jusqu'à fouiller les poubelles pour fabriquer des preuves (j'en ai des photos). Le procès des innocents s'est donc fait à TQS (je crois), avec des preuves douteuses. Les médias étaient plus qu'heureux de collaborer au salissage politique de la manifestation, qui encore une fois, n'a jamais pu avoir lieu.
Le sommet des amériques d'avril 2001, où plus de 400 arrestations ont été opérées dans une ville de Québec dans un état de guerre civile et de loi martiale.
Comptes rendus publiés dans L'Insomniaque:
Le 15 mars 2000: 112 arrestations arbitraires au centre-ville. La casse s'était produite contre de McDos (après que la manif eut été dissoute) et le poste de quartier 19.
Les Journées Contre la Brutalité Policière à Montréal ont une longue histoire de répression gratuite de la part du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) pour des raisons évidentes.
Elles méritent donc leur propre section.
66 personnes qui ont vu leurs droits civiques les plus primaires suspendus alors qu'ils ont été arrêtés simplement alors qu'ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment: la fin d'une manifestation contre les contrats d'exclusivité de Coke que l'UQAM tentait de passer. Plusieurs passants innocents n'ayant rien à voir avec la manifestation sont arrêtés, détenus et inculpés d'attroupement illégal. Des arrangements hors-cours sont fait avec les accusés pour des contraventions municipales d'environ 100$. Une nouvelle stratégie est donc mise en place: les flics peuvent arrêter qui ils veulent, la plupart du temps la lourdeur des procédures empêche les victimes de se faire justice.
Le 1er mai 2000, une manifestation anarchiste des travailleurs débarque au sommet du ghetto de Westmount, pour dénoncer les riches directement dans leur douillet confort. Au moment de débarquer des autobus, les manifestants sont déjà encerclés de policiers anti-émeute et n'ont d'autre choix que de s'enfuir en dévalant le flanc de la montagne.
157 personnes (dont 11 mineurs, si ma mémoire est bonne) seront arrêtés après une marche d'environ 10 minutes. Les manifestants passeront plusieurs heures dans des autobus, les mains attachées derrière le dos avec des "Tie-Wrap", des attaches de plastiques aux rebords pointus, souvent trop serrés, les policiers refusant d'ailleurs les demandes des détenus à soulager leurs besoins primaires (toilette, eau, etc). Les charges? Attroupement illégal, troubler la paix et méfait, les policiers prétendant que les manifestants aurait fait deux (2!) graffitis au cours de la manifestation. Le procès a avorté seulement récemment après que la majeure partie des arrêtés ait pris des arrangements hors-cours.
Un article du COBP nous donne une bonne vue d'ensemble pour nous permettre de dénouer cet imbroglio juridique. Le COBP a d'ailleurs un cobp/calendrier-texte-1MAI2000-LA-SAGA-JUDICIAIRE.html">dossier étoffé des procédures juridiques qui ont suivi les accusés pendant presque 3 ans.
Un répertoire qui se voudra un inventaire le plus exhaustif possible sur les arrestations et les différents actes de répression commis par notre gouvernement contre les mouvements sociaux et les individus qui les créent.
Des resources pertinentes:
Voici la liste de nos dossiers.
242 arrestations gratuites et injustifiées dans une zone verte lundi, un enlèvement policier hier, aujourd'hui un journaliste arrêté puis relâché sans aucune accusation après qu'il ai prononcé un discours contre la répression des discours politiques... On voit bien que les libertés civiles de ce pays ne sont que des leurres.
C'est quand on est bien que jamais on se plaint. Maintenant, il est trop tard pour se plaindre. Nous n'avons pas choisi d'entrer dans un conflit avec l'État, c'est lui qui attaque partout la critique contre lui et qui emprisonne des individus non seulement innocents mais surtout qu'il perçoit comme un danger.
Le minisommet de l’OMC est en ville ces jours-ci et de nombreuses manifestations sont prévues. Malheureusement, le travail et priorités d’ordre personnel m’empêchent d’aller manifester mon mécontentement vis-à-vis la tenue de cette rencontre et surtout envers son agenda : la mondialisation capitaliste des marchés économiques.
Bien que je n'aie pas le temps d’aller au centre-ville manifester, je tiens à contribuer à la résistance à l’OMC (et toutes les autres organisations avec le même but) en prenant quelques minutes pour me questionner, réfléchir et vous partager le fruit de mes pensées sur le sujet.
Je ne suis pas un grand fan d'Adbusters, mais les deux articles que je viens de lire sont pas mal intéressants.