Deuxième partie de mon récit sur ma semaine passée à Québec lors du Sommet des Amériques d'avril 2001.
Un récit de ma semaine à Québec lors du Sommet des Amériques d'avril 2001. On excusera le petit nombre de prénoms, qui alourdit un peu le texte, mais je ne veux pas servir davantage le Service Canadien de Renseignement et de Sécurité. Les personnes qui voudraient passer tout de suite aux parties les plus "palpitantes" sont invitées à aller aux textes des 20 et 21 avril. Cela dit, ça n’empêche pas les journées précédentes d’être intéressantes ! Il y a un peu de tout : récit personnel, commentaires sur les diverses stratégies politiques, réflexions plus sociologiques...
Le départ se fait à 13h30 pile, tout à côté de la Gare du Palais, au son des tam-tams et du vrombissement d'un hélicoptère. Il fait très chaud et je me rends bientôt compte que j'aurais dû laisser mon veston dans l'autobus. Le café que j'ingurgite ne me donnera certainement pas de sensations fortes étant donné son taux élevé de dilution: au moins, est-il équitable. Nous avons 2.5 kilomètres à parcourir jusqu'à notre point d'arrivée, le Parc Victoria. Ainsi s'amorce la manifestation la plus morne que ma douce jeunesse ait connue.
Dans la première partie de mon texte, nous avons vu quels étaient les principaux facteurs qui pouvaient faciliter la remontée de l’anarchisme comme projet politique en ce début de 21ème siècle. La deuxième et dernière partie nous permettra de voir les limites de tels facteurs et les obstacles qui se dressent face au développement actuel des idées anarchistes.
Depuis quelques mois, au Québec, on assiste à une hausse de la popularité des idées anarchistes: manifestation à Westmount le premier mai 2000, suivi du premier Salon du Livre anarchiste à Montréal, cours à l’UQÀM sur la pensée anarchiste regroupant plus de 80 personnes, organisations anti-ZLÉA ayant des principes proches de l’anarchisme, etc. Que faut-il penser de cet engouement?
Connaissez-vous l’Objectivisme? Je veux parler d’une doctrine philosophique instituée par Ayn Rand qui a œuvré principalement aux Etats-Unis des années 30 aux années 50 qui adopte comme fondement la philosophie de Platon, s’opposant fermement aux post-Aristotéliciens et aux post-Kantiens qu’elle accuse d’avoir tué la philosophie.
Si tout va comme les investisseurs et gouvernements des Amériques le souhaitent, en l’an 2005, tous les pays des Amériques sauf Cuba, donc 34 sur 35, formeront une Zone de Libre-Échange. Beaucoup d’individus et de groupes à travers les Amériques sont hostiles à la future Zone de Libre-Échange des Amériques. Pour mieux comprendre comment la ZLÉA menace les peuples des Amériques, je crois qu’il est salutaire d’observer ce qui s’est mis en place en 1994, lorsque l’ALENA, l’Accord de Libre-Échange Nord-Américain, est entré en vigueur.
Le 27 juin dernier, les gouvernements des 29 pays membres de l’OCDE, cette importante pièce de ’outillage de l’ONU pour la légitimisation du commerce international, cosignent un document intitulé « Principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales ». Fruit d’un travail de longue haleine, ce document somme toute assez bref propose aux entreprises multinationales de développer des stratégies dans une optique humanitaire. Portrait d’un gaspillage de talent, de temps et d’argent.
Il y a des soirs, comme celui-ci, où je me demande jusqu’où les gens vont laisser aller les “grands de ce monde” avant de leur dire: “c’est assez, allez-vous en”.
C’est à la suite de la lecture des propositions de Michael Albert concernant l’économie participative que me vint l’idée d’écrire cet article. A l’automne dernier, j’ai suivi le “cours” on-line sur le site de parecon (1) qui consiste en une série de lectures sur le sujet, au cours desquelles l’activiste bien connu expose les fondements de sa thèse (2). Dans le dernier texte, Albert répond aux différentes attaques faites contre le modèle participatif. L’une de ses affirmations suscita mon attention. Albert répondait par à la question: “Qu’en est-il de l’héritage dans le modèle participatif? Les gens peuvent-ils, dans un modèle qui garantit liberté et équité, disposer librement du fruit de leur travail en en transmettant une partie à leurs enfants?”