Les chiffres sont fournis par Attac. Il y a un petit hommage à notre courage sibérien...
Je reproduis ici les paroles d'une chanson de Crass qui s'applique bien à la dynamique dans laquelle les manifestations "Non à la guerre, Oui à la paix" s'inscrivent.
J'ai participé avec un bonheur congelé à la manifestation du 15 février organisée par le Collectif Échec à la guerre, qui a réuni, paraît-il, près de 150000 personnes. Cette manifestation m'a inspiré trois réflexions que je voudrais partager ici avec vous.
Au matin du premier novembre, le Devoir expose en première page une photo de la manifestation contre la ZLÉA, qui avait lieu la veille. L’image, démontrant un individu s’en prendre à une voiture de police, ne tarda pas à susciter des réactions de la part des organisateurs de cet événement qui ont trouvé que « Le Devoir ait choisi de retenir qu’ « une des très rares scènes de violence » de cette imposante mobilisation pacifique, festive et constructive. » Cette réponse de la majorité des associations étudiantes de l’UQAM au Devoir, qui a été publié le 5 novembre avait certes sa place, mais cette dynamique médiatique en dissimule une autre. Elle cache en fait le mouvement comme tel.
Les visiteurs et visiteuses de la ville de Québec au mois d’avril dernier, lors du Sommet des Amériques, ont peut-être remarqué un certain nombre de tensions entre les grandes centrales syndicales québécoises, co-organisatrices du Sommet des Peuples et de la Marche des Peuples, et la branche plus radicale de l’anti-globalisation, qui confrontait le périmètre de sécurité et la police québécoise. Le texte qui suit, que j’ai écrit en tant que membre de la CLAC, a pour but de mettre en lumière cette tension et de l’expliquer.
Deuxième partie de mon récit sur ma semaine passée à Québec lors du Sommet des Amériques d'avril 2001.
Un récit de ma semaine à Québec lors du Sommet des Amériques d'avril 2001. On excusera le petit nombre de prénoms, qui alourdit un peu le texte, mais je ne veux pas servir davantage le Service Canadien de Renseignement et de Sécurité. Les personnes qui voudraient passer tout de suite aux parties les plus "palpitantes" sont invitées à aller aux textes des 20 et 21 avril. Cela dit, ça n’empêche pas les journées précédentes d’être intéressantes ! Il y a un peu de tout : récit personnel, commentaires sur les diverses stratégies politiques, réflexions plus sociologiques...
Le départ se fait à 13h30 pile, tout à côté de la Gare du Palais, au son des tam-tams et du vrombissement d'un hélicoptère. Il fait très chaud et je me rends bientôt compte que j'aurais dû laisser mon veston dans l'autobus. Le café que j'ingurgite ne me donnera certainement pas de sensations fortes étant donné son taux élevé de dilution: au moins, est-il équitable. Nous avons 2.5 kilomètres à parcourir jusqu'à notre point d'arrivée, le Parc Victoria. Ainsi s'amorce la manifestation la plus morne que ma douce jeunesse ait connue.
Dans la première partie de mon texte, nous avons vu quels étaient les principaux facteurs qui pouvaient faciliter la remontée de l’anarchisme comme projet politique en ce début de 21ème siècle. La deuxième et dernière partie nous permettra de voir les limites de tels facteurs et les obstacles qui se dressent face au développement actuel des idées anarchistes.
Depuis quelques mois, au Québec, on assiste à une hausse de la popularité des idées anarchistes: manifestation à Westmount le premier mai 2000, suivi du premier Salon du Livre anarchiste à Montréal, cours à l’UQÀM sur la pensée anarchiste regroupant plus de 80 personnes, organisations anti-ZLÉA ayant des principes proches de l’anarchisme, etc. Que faut-il penser de cet engouement?