Tel que nous la connaissons aujourd’hui, la Forêt du Grand Coteau est un boisé naturel d’une surface approximative de 64 hectares. Elle fut décrite comme l’un des « derniers trésors cachés » au cœur des Basses-Laurentides.
Son nom de « Grand Coteau » origine de la morphologie du sol, c’est ce qu’on appelle aussi « Le Versant » dans le coin de Terrebonne. Cette pente abrupte est un vestige du retrait de la mer de Champlain, il y a 10 millions d’années. Cette saillie se retrouve des deux côtés du fleuve, c’est-à-dire de Mirabel à Mascouche, au nord, et jusqu'à Sainte-Julie, vers le sud.
La question des heures d'ouverture est souvent traitée avec légèreté dans les médias, comme si c'était une chicane sans intérêt (comme la couleur de la margarine). Pourtant je trouve que ça a une très grande pertinence au niveau symbolique. Quand on dit qu'on vit dans une société de plus en plus dirigée par l'économie, c'en est un super exemple (Ce court article a été inspiré du blogue de Lawrence que vous trouverez ici).
Je crois ne pas être le seul à avoir été aussi estomaqué que scandalisé lorsque les camions porteurs de pubs sont apparus à Montréal, il y a quelques étés. Quelle ne fut pas ma surprise de voir, cet été, une mutation de l’organisme parasitaire publicitus inutilus. Si vous vous êtes promenés dans le centre-ville cet été, vous avez peut-être croisé un gars ou une fille à bicyclette, portant une grande affiche publicitaire à l’arrière de son véhicule.
L'industrie du disque est en crise. Au cours des dernières années, les ventes de CD étaient en chute libre. L'année 2003 a été la pire: 7,6% de baisse aux États-Unis et 16% en France, par rapport à l'année précédente. D'après les grandes maisons de disque, ce serait le piratage qui serait à l'origine de ces pertes. À travers le monde, les lois ont été renforcées afin de débusquer les pirates. Depuis septembre 2003 seulement, la RIAA a poursuivi plus de 4000 personnes aux États-Unis. Cette réaction est-elle justifiée? La baisse des disques peut-elle être attribuée à d'autres facteurs? Qu'en pensent les artistes et les consommateurs?
Aux abords des échafauds du mur anti-suicide du pont Jacques Cartier, Mike Malembe, un jeune néo-québécois originaire du Congo, n’a que de l’incompréhension face au projet en pleine construction: «C’est pour nous les Africains, un véritable non-sens et ça ne correspond à aucune réalité de chez-nous, la voie du suicide contrairement à ici, est impensable. J’ai peine à comprendre ce qui peut traverser l’esprit de tous ces gens qui mettent ainsi fin à leur vie». Pourtant, sur les 63 000 personnes qui tentent de se suicider chaque année, plus de 1000 d’entres elles optent pour le pont aux arches vertes.
Les événements survenus à la prison de Abu Ghraib en Irak ne sont plus du domaine de la nouvelle. Bien que tout ait été dit à ce sujet, j’aimerais y revenir car un fait troublant a été mis en lumière durant cet épisode: quelques cinquante-cinq années après le traité de Genève, la torture est toujours utilisée par ceux qui se proclament défenseurs de la démocratie et de la justice. Cette constatation mérite à mon avis une réflexion beaucoup plus approfondie que ce qui a été vu dans les médias. La torture est l’une des expériences humaines les plus condamnables. Son usage démontre un réel mépris pour l’humain. Quand elle est cautionnée par un gouvernement qui se dit issu de la démocratie, le mépris se teinte d’un cynisme et le tout prend des allures de drame faisant écho aux époques les plus noires de l’histoire humaine. Avec toutes les affirmations publiques contradictoires, il devient difficile de cerner la position du gouvernement américain au sujet de la torture. Je ferai, dans une série de trois textes, un petit tour de textes disponibles sur Internet à ce sujet. Dans ce premier texte, je reviens sur les événements qui ont fait surgir au grand jour le scandale d’Abu Ghraib et je discute de la distance que le gouvernement américain a tenté de prendre par rapport à ces événements.
Wiki est un nouvel outil d'internet. Ses usages sont très prospères, mais son utilisation est présentement limitée par une planète qui ignore encore son existence et qui ignore encore plus comment s'en servir. Il n'est pas question ici de faire manuel d'utilisation, mais d'une première analyse sur la portée sociale de son usage, en considérant les changements communicationnels qu'il apporte. Wiki révolutionnera-t-il Internet ou sera-t-il un autre outil aux mille et une fabulations?
Loin de la célébration de la fête du Canada, Mme Marie Antoine Nonez se balance sur une chaise berçante au rythme de ses pensées. Son regard ardent laisse pressentir ses pensées âcres. Pour cette Québécoise sexagénaire d’origine haïtienne qui habite Montréal depuis 30 ans, comme pour plusieurs Antillais et Africains, le premier juillet évoque un état d’insécurité et de tensions liés à la recherche de logement.
De sa chaise immobile l’espace d’une pensée, Mme Nonez, tête entre les mains, réfléchit à tous ces montréalais à la peau noire qui sillonnent les artères de la métropole en pleine recherche de logement. Ce «grand calvaire» auquel correspond la recherche d’un domicile pour un citoyen d’une minorité visible, Mme Nonez l’a vécu toute sa vie: «Il y a rien d’exceptionnel, ça arrive à tous les noirs, tous les noirs, si un noir vous dit qu’il n’a jamais eu de problème c’est qu’il vous ment», dit-elle le regard figé.
Joe savait depuis toujours que travailler allait être pénible. Mais il n’aurait jamais pu imaginer à quel point.
Déjà, en descendant de l’autobus qui le déposait tous les matins devant la Richard & Sons, une sensation atroce l’envahissait. Cela commençait par une légère inquiétude qui perlait, goutte à goutte, sur son cœur mis à vif. Le poison s’infiltrait alors dans son sang, montait tranquillement vers sa gorge et emplissait peu à peu son crâne d’un bourdonnement sourd et grisant. Ainsi, son corps répondait de façon pavlovienne à l’insoutenable harcèlement qui allait bientôt suivre.
George W. Bush se fait champion de ces trois manœuvres: le président américain ne s’entiche pas de subtilités, elles vont à l’encontre de son image.
De Washington à chez nous, la politique néoconservatrice a la cote et aucun palier gouvernemental n’y échappe. Voyons comment le système pourtant si simple de la Peur du Paternalisme et du Patronage braque les élections chez nous.